𝐂𝐞𝐬𝐬𝐞𝐫 𝐥𝐞 𝐬𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞 🌸
" 𝕁𝕖 𝕞𝕖 𝕥𝕒𝕚𝕤 ...
𝕋𝕒 𝔾𝕦𝕖𝕦𝕝𝕖 !
𝕀𝕝 𝕞𝕖 𝕥𝕦𝕖
ℕ𝕠𝕦𝕤 𝕟𝕠𝕦𝕤 𝕥𝕒𝕚𝕤𝕠𝕟𝕤
𝕍𝕠𝕦𝕤 𝕧𝕠𝕦𝕤 𝕥𝕒𝕚𝕤𝕖𝕫
𝕀𝕝𝕤 𝕒𝕤𝕤𝕒𝕤𝕤𝕚𝕟𝕖𝕟𝕥.."
Il y a les mots qui tremblent autant que le corps
Il y a les regards qui disent la honte, la colère, la peur, la force.
Il y a l'indifférence autour. Partout.
Il y a l'injustice d'une justice. Le déni. Les questions, les photos. Le supplice qui se poursuit.
Il y a la présomption d'innocence. Et la victime traitée en coupable.
Il y a cette société du silence.
Il y a ces mères qui ont réussi à fuir. Se protéger mais surtout protéger les enfants. Du monstre. Du violeur. De la main qui s'abat
Pour un oui, pour un non, pour une robe, pour un rouge. Pour une absence. Un retard.
Il y a ces femmes qui ont eu le visage tuméfié. Cou, jambes, bras, seins. Violet. Violettes. Violets. Violées.
Les yeux gonflés. Les nuits sans sommeil. Ne plus pouvoir. Ne plus savoir.
Il y a eu les mots. Les jolis mots. Les mots de trop. Ceux qui lacèrent. Tabassent. Humilient. Ta gueule. Sombre merde. Putain.
Il y a ces cauchemars. Encore maintenant. Ces vitres teintés. Camionnette. Ou corbillard.
Il y a ces marques sur le corps. Dans le corps. Tatoués à l'intérieur d'Elles.
Marquées à vie.
Il y a ces preuves que sans cesse la victime doit fournir. Ces femmes abandonnées. Reniées d'une communauté. Il y a ce silence. Qui plane toujours.
Il y a ces femmes qui un jour plantent leur regard dans les yeux d'une autre. Laissent leur voix s'élever, l'offre à une autre.
𝕋𝕖𝕩𝕥𝕖 𝕕𝕖 ℙ𝕖𝕣𝕣𝕚𝕟𝕖 𝕝𝕖 ℚ𝕦𝕖𝕣𝕣𝕖𝕔 𝕖𝕥 𝕝'𝕚𝕧𝕣𝕖𝕤𝕤𝕖 𝕝𝕚𝕥𝕥é𝕣𝕒𝕚𝕣𝕖